Depuis le vote pour le nouveau gouvernement en Israël les citoyens se demandent de quelle façon leur futur va évoluer. Pour une grande partie d’entre eux il semble plutôt sombre. Avec la nouvelle coalition de Mr. Netanyahou, qui ne compte que 61 sièges sur 120, on peut comprendre pourquoi ils pensent de cette façon. Avigdor Lieberman, du parti Israel Beiteinou, a totalement refusé de prendre part à la coalition et Isaac Herzog, membre de l’Union Sioniste qui se trouve entre le parti centriste de Tsipi Livni et le parti travailliste, a lui aussi refusé et renoncé au portefeuille des Affaires Étrangères. Par contre Naftali Bennet du parti nationaliste religieux Foyer Juif a au dernier moment décidé de se laisser tenter et est entré dans la coalition. Il se pourrait bien que cette 4ème cadence de Netanyahou se termine plus vite que prévu à en croire ce qu’on lit dans la presse en général.
Moshé Kahlon du parti Koulanou, qui a 3 ministères, celui des finances, celui de la construction et de l’habitation, et celui de l’environnement, a déjà commencé à faire des changements avec une taxe de 20% à 25% sur tous les achats d’habitations en vue d’investissement et ce depuis le premier shekel. Cela faisait apparemment partie de l’accord de coalition de son parti avec le Likoud de Netanyahou.
Mais qu’est-ce que cela signifie en réalité ?
Jusqu’ici la taxe pour les achats d’habitations pour investissement est de 5% jusqu’à une certaine somme, et progressive, c’est-à-dire que tout dépend du prix d’achat, par exemple cette taxe est de 10% sur les achats de plus de 15 millions de shekels.
Le marché immobilier d’investissement est pour l’instant un peu en recul après un mois de janvier florissant, d’un autre côté des logements de plus en plus nombreux sont achetés, surtout par des jeunes couples achetant leur première habitation. Une chose est claire, les achats de logements sont de plus en plus nombreux dans le sud, dans le nord il y a aussi une certaine augmentation, par contre pour le centre et les villes côtières les ventes ont nettement chutées. Changements aussi dans le type d’achats, les habitations anciennes ne se vendent plus si bien alors que les nouvelles ont prit un grand essor dans le sud à Beer-Sheva par exemple, qu’ailleurs dans certaines parties du pays celles-ci ont aussi reculées.
Il faut bien comprendre une chose, si jusqu’à aujourd’hui l’acheteur d’un bien pour investissement payait quelques 108.000 shekels de taxes pour un appartement de 2 millions de shekels, aujourd’hui, si la taxe est acceptée, il devra donc payer environ 400.000 shekels, c’est-à-dire presque 4 fois plus. Juste pour comparaison, l’achat d’un bien immobilier pour habitation sera taxé environ 20.000 shekels. D’après ce qui se dit ce n’est que le premier pas des changements à venir pour soi-disant mettre de l’ordre dans le domaine de l’économie immobilière israélienne…