Quoi de neuf pour l’ouverture à la concurrence aux compagnies d’électricité

Logo de la compagnie d’électricité Hevrat Hechmal en Israël En Israël, la compagnie « Entreprise d’Electricité d’Israël (EEI) » est l’entreprise qui fournit l’électricité à tout le pays, ainsi qu’à l’autorité palestinienne. L’État détient 99.85% de cette société, c’est elle qui s’occupe de la construction, de l’entretient et du fonctionnement de toutes les stations de production et réseaux de distribution d’électricité aux clients du pays tout entier. La société a été fondée en 1923 et détient depuis lors un quasi-monopole en Israël et emploie près de 13.000 employés.

 

 

La réforme

Cela fait déjà 22 ans qu’un projet de réforme a été proposé afin de rompre le monopole de l’EEI sur la production et la distribution d’électricité et de permettre une concurrence plus saine, mais chaque fois que le sujet a été évoqué il a été bloqué, surtout à cause des démarches syndicales en support pour l’avenir des employés de la société.

Enfin en décembre 2017 un agrément a été établi entre les employés et le ministère des Finances et la société l’a finalement accepté en mai 2018. Cela signifie que pour cette réforme la Knesset va devoir amender la loi afin de préciser et légaliser les nouvelles règles figurant dans la nouvelle législation. C’est le 18 juillet 2018 que la réforme a été approuvée en dernières lecture par la Knesset, par 42 voix contre 4. Cela a généré une énorme vague de satisfaction parmi les promoteurs de la réforme, qui sont persuadés que ce changement va permettre de rationaliser et d’augmenter énormément l’efficacité de la production et de la distribution de l’électricité aux millions de citoyens du pays, ainsi qu’à ceux de l’autorité palestinienne.

Coût et effets de la réforme

 

 

Le coût de cette réforme est élevé, il s’agit de 7.1 milliards de shekels étalés sur 10 ans. Suivant un communiqué de la Knesset, au terme de ces 10 ans, l’EEI, qui actuellement produit quelques 70% de l’électricité, n’en produira plus que 30%. Le reste sera produit par divers producteurs privés. En ce qui concerne les employés du secteur, environ un quart d’entre eux vont quitter au cours des prochaines années, une partie pour leur retraite anticipée, les autres pour diverses raisons. Certains pourront être réaffectés dans d’autres services du gouvernement, créés spécialement pour cela. Au terme des 10 ans il ne devrait rester qu’un peu plus de 6.000 employés à l’EEI.

 

 

Pendant les 5 années à venir, l’EEI va peu à peu vendre quelques 19 de ses centrales de production à turbines à gaz à plusieurs sociétés privées, dont Ramat Hovav, Eshkol, Alon Tavor, Hagit et Reading.

D’après Eitan Cabel, Président de la commission économique, cette réforme est formidable, une des plus cruciale de ces dernières années, car elle va sans aucun doute permettre aux citoyens d’Israël de faire des économies dans ce domaine. Comme l’EEI va se décharger de 16 bien en un premier temps, tous se trouvant dans des zones des plus recherchées, cela va permettre de créer de nouveaux logements et commerces, ce qui est certainement parfait pour l’immobilier en Israël, ainsi que des parcs etc. Par la suite la réforme va pousser l’EEI à se décharger d’une centaine de propriétés supplémentaires, ce qui sera encore mieux pour l’immobilier.

Yuval Steinitz, le Ministre de l’Énergie d’Israël, a déclaré que cette ouverture à la compétition va enfin permettre à moderniser et d’augmenter l’efficacité du secteur, d’après lui cette réforme est une des meilleures réalisées depuis des années.

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