Le nouveau gouvernement israélien est enfin entré en fonction le 14 juin 2021 après des mois d’incertitude. C’est une coalition de changement, très hétéroclite il faut dire, qui prend les rênes avec Naftali Bennet à sa tête. Pourquoi hétéroclite ? Parce que ce nouveau gouvernement va de la droite ultranationaliste à l’extrême-gauche, du jamais vu !
Après le règne de 12 ans ininterrompus de Benjamin Netanyahu, le changement est radical et provoque beaucoup d’incertitude. Biens des citoyens se demandent combien de temps cette étrange coalition va tenir. Le nouveau gouvernement a été élu avec une majorité d’une voix : 60 députés pour et 59 contre.
La nouvelle coalition
La nouvelle coalition a Naftali Bennet (du parti de droite Yamina) à sa tête pour 2 ans. Ensuite c’est Yaïr Lapid, leader centriste de Yesh Atid qui le remplacera en tant que Premier Ministre. C’est ce que ce dernier a proposé à Bennet pour obtenir son soutien pour former la coalition. Elle inclut en plus la gauche, le parti travailliste de Merav Michaeli, et le parti arabe Raam.
Naftali Bennet, âgé de 49 seulement, se retrouve à la tête du nouveau gouvernement de 26 ministres. Il est clair que ce qui permis à ces partis si différents de s’unir est la volonté de remplacer Netanyahu. Le fait que ce dernier est jugé pour corruption, fraude et abus de confiance est à la source de cette volonté.
L’opposition avec Benjamin Netanyahu
Benjamin Netanyahu est maintenant à la tête de l’opposition mais a clairement déclaré qu’il comptait bien revenir au pouvoir. Le Likoud se retrouve donc avec le Sionisme Religieux, Shas et le Judaïsme unifié de la Torah. Les juifs orthodoxes et ultraorthodoxes n’ont aucun représentant dans la nouvelle coalition.
Netanyahu a déclaré qu’il ferait tout pour faire tomber ce qu’il appelle « Ce gouvernement de l’arnaque ». D’après lui seuls la soif du pouvoir et la haine ont réussi à réunir la nouvelle coalition.
Le dernier conflit israélo-palestinien
Le dernier conflit israélo-palestinien d’avril/mai 2021 n’a pas aidé les choses sur aucun point de vue. Il s’est aussi répandu dans les villes arabes en Israël où la situation ne s’est toujours pas totalement remise. Même chose dans plusieurs villes où juifs et arabes cohabitent depuis longtemps comme à Acre entre autres.
Des salves de roquettes ont été tirées depuis Gaza depuis le 10 mai pendant une dizaine de jours. Ils étaient en réponse aux affrontements entre palestiniens et policiers sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem.
Environ 4300 roquettes ont été tirées sur Israël, mais grâce aux bouclier antimissile plus de 92% ont été interceptées. Tous les habitants autour de la bande de Gaza ont pratiquement « vécu » dans les abris et mamad. Et ceci pendant les 10 jours de conflit !
Les habitants des villes plus éloignées n’ont pas été épargnés non plus. Dans le centre, Tel Aviv, Ramat Gan, Bnei Brak, Holon, Rishon Letzion, ont été visées. Les habitants étaient eux aussi obligés de courir aux abris ou d’aller dans les escaliers pour être en sécurité. Les villes d’Ashdod et Ashkelon quant à elles étaient pratiquement sans arrêt sous les roquettes.
Le Hamas doute fortement que le changement de gouvernement fera une différence entre les relations israélo-palestiniennes. En Cisjordanie, Mohammed Shtayyeh a demandé au gouvernement de ne pas oublier les droits légitimes des Palestiniens. D’après lui la période de Netanyahu était la pire du conflit israélo-palestinien. Et maintenant que tout cela est passé, conflit et élections, il est temps de regarder vers le futur. Que sera-t-il ? On ne pourra répondre à cette questions que dans quelques semaines, mois, plus ou moins…