Lorsqu’une personne désire acquérir un logement en Israël, elle doit bien organiser son budget. En effet, en plus du prix du logement en question, il faut également payer la taxe d’achat.
Les prix ont énormément augmenté ces dernières années, une des raisons est que bon nombre des appartements, villas et autres propriétés à vendre sont achetés par des investisseurs, étrangers ou non. Cela pose un problème qui grandit avec le temps et c’est l’une des raisons pour lesquelles Elie Cohen, député du parti Kulanu, a déposé début janvier un nouveau projet qui permettrait aux banques de freiner leur aide pour les investisseurs.
Il s’agirait de ne leur donner des prêts que jusqu’à concurrence de 25% du prix d’un logement qu’ils ont déjà achetés alors que jusqu’ici les prêts allaient jusqu’à 50% du prix d’achat.
Toute personne étant déjà propriétaire d’un logement et qui en acquis un autre est regardé comme un investisseur.
Les investissements dans le secteur immobilier ont pratiquement fait atteindre le plafond des budgets que les banques ont pour ce secteur, ce qui fait augmenter sans arrêt les taux, cela en plus de la crise du logement qu’Israël connaît aujourd’hui.
Si ce projet se réalisait il y aurait en fait moins d’investisseurs dans l’immobilier et donc une offre plus grande pour ceux qui ne sont pas encore propriétaires d’un bien immobilier. Cela pourrait faire baisser les taux bancaires pour les emprunts, aiderait à limiter les achats des investisseurs et ainsi rendrait plus abordable pour d’autres, qui ne sont pas encore propriétaires d’un appartement, ils pourraient ainsi obtenir un prêt bancaire qui est aujourd’hui de jusqu’à 75% du prix du logement.
Une nouvelle proposition de loi est en cours qui propose que ce pourcentage soit élevé jusqu’à 85% pour les logements dont la valeur ne dépasse pas 1.500.000 shekels, de plus pour un tel achat l’acquéreur n’aura pas de taxe d’acquisition à payer puisque la taxe ne commence qu’à partir du prix d’achat de 1.623.321 shekels.
Une excellente idée puisqu’un des problèmes des israéliens est qu’ils ont souvent assez d’argent pour rembourser mensuellement un prêt hypothécaire, mais n’ont pas d’argent de côté pour investir la somme demandée comme apport personnel.
Les investisseurs, étrangers ou habitant en Israël mais désirant acheter des biens supplémentaires à ceux qu’ils ont déjà, ont une taxe d’achat de 8% à payer jusqu’à un peu moins de 5 millions de shekels et de 10% pour plus de cette somme, cela depuis la réforme de Moshe Kahlon votée en 2015.
Il faut aussi rappeler que les investisseurs et propriétaires ayant trois appartement où plus se doivent de payer une taxe multi-appartements, ce qui reviendra à 1% du prix du logement mais avec un maximum de 18.000 shekels pour chaque logement et par an.
On peut admettre que cette loi est un peu bizarre étant donné qu’un propriétaire ayant acheté son bien pour 8 millions de shekels par exemple, ne devra pas payer d’impôt d’après cette loi, mais un propriétaire ayant un appartement et voulant acheter deux autres à petits prix, disons de moins de 1 million de shekels pour chacun, devra payer la taxe en question.